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La lave émaillée en France
Émailleur sur lave, lave émaillée ou bien atelier d’émaillage : des mots et un métier qui restent encore largement méconnus. Retour sur l’
histoire de la lave émaillée en France
, des origines à aujourd’hui, en passant par Paris et l’Auvergne bien sûr !
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découverte
les débuts à paris
En Auvergne
Aujourd’hui
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1827 : la découverte de la lave émaillée
Ferdinand Mortelèque – fabricant de peintures vitrifiables, peintre sur porcelaine et sur verre – regrettait de ne pas pouvoir faire de même sur émail car les terres se rétractaient dès qu’elles étaient soumises au feu de recuisson. En 1827, celui-ci rencontra la pierre de Volvic et il ne lui fallut que quelques semaines pour mettre au point un procédé d’émaillage adapté à la lave. Lors de cet essai considéré comme la découverte de l’émaillage sur lave, il réalisa une tête de vieillard !
Ferdinand Mortelèque a cédé l’exploitation de ce procédé d’émaillage sur lave à son gendre, Pierre Hachette, en 1831.
1847 : les débuts de la lave émaillée à Paris
Jules Jollivet – peintre et lithographe français – rencontre par hasard Pierre Hachette, découvre la peinture en émail sur lave et réussit en 1844 un premier essai de peinture sur lave. Il obtient du préfet de la Seine Rambuteau la commande d’une Sainte Trinité pour le porche de l’église Saint-Vincent-de-Paul de Paris. La Sainte Trinité a été mise en place en 1848.
Après la mort de Pierre Hachette, en 1847, la société a été reprise par François Gillet. Il s’est installé au 9, rue Fénelon, en 1855, où on peut remarquer la façade décorée de peintures sur la lave émaillée, en particulier une frise représentant les inventeurs de l’émail avec, à droite, Mortelèque, Jollivet et Gillet.
La lave émaillée arrive en Auvergne
En 1898, à Mozac, Maurice Seurat installe le premier atelier d’émaillage sur lave « L’Usine de lave émaillée Saint-Martin ». Jusqu’à présent la lave provenait d’Auvergne mais l’émaillage était réalisé à Paris.
Cet atelier réalisera plus de 95% des tables d’orientation de France. Il connait au XXè siècle un essor considérable exportant dans le monde entier tables d’orientations, échelles d’étiage, paillasses de laboratoires et nombreuses réalisations destinées à la signalétique, au génie civil, à l’architecture etc…
En 1948, Yves Seurat prend la succession de son père, à la tête de l’atelier. ll fermera définitivement en 1982.
La lave émaillée aujourd’hui
De sa découverte au XIXe siècle à aujourd’hui, la lave émaillée à parcouru un long chemin riche et varié.
La lave émaillée a été transformée en chef d’œuvre avec les peintures religieuses ; elle a été le symbole de l’art nouveau avec les façades de la Samaritaine ; elle a marqué le paysage urbain avec les plaques de numéros de rues et aussi le paysage rural avec les bornes Michelin ; elle est arrivée dans nos maisons avec les plans de travail de cuisine, de salle de bain ; elle a conquis les hôtels restaurants avec du mobilier résistant et personnalisable.
Aujourd’hui, la lave émaillée est toujours présente ! Elle est toujours appréciée pour ses nombreuses caractéristiques techniques ainsi que toutes les possibilités de personnalisation qu’elle offre.
La réalisation de pièces en lave émaillée est toujours possible de nos jours car des artisans passionnés continuent de faire vivre ce savoir-faire ancestral, et créent des pièces uniques et très qualitatives.
Depuis toujours, la lave émaillée arrive à se faire une place dans de nombreux domaines.
En France,
la lave émaillée provient essentiellement d’Auvergne.
Le métier d’émailleur sur lave
est aujourd’hui dans la liste des métiers éligibles à l’artisanat d’art, grâce au savoir-faire spécifique et à la grande expertise technique que demande l’émaillage sur lave.
La lave émaillée : notre savoir-faire